Innovations, où les détecter dans une organisation ?
Quel est le point commun entre : un IPad, les sites Internet de nos banques, la pasta Box, Google, le post-it, les caisses automatiques des supermarchés ou des stations services, le stylo Bic, la Twingo… ? Ce sont tous des innovations ! Comme quoi, prenez quelques instants à regarder autour de vous, et vous vous apercevrez que nous sommes tous entourés de produits ou de services innovants.
Pourquoi innover ?
Voici quelques bonnes raisons pour innover :
•conquérir de nouveaux clients ou marchés au travers de nouvelles offres de produits ou de prestations
•créer de la valeur
•améliorer son offre
•avoir un avantage sur la concurrence
•….
Toutefois, les raisons pour innover ne se limitent pas uniquement à proposer une technologie ou une offre de produits et services permettant à une organisation de se différencier de ses concurrents. L’innovation peut également impliquer de repenser son organisation interne afin de :
•améliorer le fonctionnement et accroître la performance : modes de communication, de commercialisation et de production, méthodes de travail, la logistique…
•anticiper et conduire les changements
•motiver et mobiliser les collaborateurs
En synthèse, se différencier, pérenniser et se développer !
Et innover, c’est quoi ?
Innover, c’est définir et mettre au point un nouveau produit, service, processus ou procédé à partir d’une idée.
Pour rendre concrète et applicable une idée sur le terrain, cela nécessite de :
•avoir une idée : il ne s’agit pas d’avoir l’IDEE révolutionnaire pour devenir le nouveau Steve Job ou Elon Musk, mais simplement de trouver une idée nouvelle qui pourra mûrir et être transformée en quelque chose (produit, service ou procédé/process) d’utile ou ayant de la valeur ajoutée soit pour un public ciblé, soit pour l’entreprise ;
•évaluer sa faisabilité : en effet, ce n’est pas tout d’avoir des tas d’idées ! Encore, faut-il pouvoir sélectionner les bonnes idées, cadrer et transformer ces opportunités en projets d’innovation. Ces derniers peuvent être regroupés et mis en musique dans un portefeuille de projets ;
•et passer à l’action : c’est la mise en œuvre des projets qui permettra de concrétiser l’idée de départ en résultats concrets. Et cela pour créer/satisfaire un besoin, ou apporter des solutions à un problème identifié : lancement d’un nouveau concept de produit ou service, améliorations sur un produit ou service, intégration d’une nouvelle technologie, nouveaux procédés de fabrication, nouveaux modes de commercialisation….Il faudra donc identifier les compétences nécessaires, prendre en compte les contraintes, planifier et répartir les tâches, mobiliser les ressources, assurer le reporting…. afin d’atteindre les objectifs fixés.
Si on pousse plus loin le raisonnement en direction d’un « management de l’innovation », l’innovation a besoin d’être :
•stimulée : chaque collaborateur est potentiellement un puits d’idées. Nouvelles connaissances, échanges et confrontations d’idées, culture et valeurs favorisant l’entrepreneuriat, climat propice à la prise d’initiative, capitalisation… participent à encourager l’émergence d’idées;
•organisée : devant l’enjeu stratégique de l’innovation, certaines structures ont formalisé et mis en place un processus, développé une organisation transversale favorisant l’intelligence collective, défini un portefeuille d’études ou de projets pour faciliter la priorisation et la conduite des innovations ;
•et pilotée : mener à bien la réalisation des études et projets innovants implique d’avoir un chef d’orchestre qui puisse trouver les bonnes compétences, identifier les actions à mettre en œuvre, mobiliser les collaborateurs afin que tout le monde avance ensemble dans le même sens.
Où détecter les opportunités d’innovation ?
Pour cela, pensez à solliciter les clients, utilisateurs, collaborateurs, partenaires, membres de votre réseau, communautés de pratiques….
Innover, c’est aussi concrétiser des idées qui répondent simplement à ces questions concernant un besoin ou un problème :
•Comment mieux faire les choses ?
•Comment faire les choses autrement ?
1) par rapport à l’offre de produits et services
•cycle du produit et comportement des clients : adéquation offre et demande? Que peut-on faire face aux évolutions du produit (phase de maturité ou de déclin)? Peut-il être recyclé?
•offre de produits et services : demandes ou réclamations? Insatisfactions sur les fonctionnalités, les instructions/ conditions d’utilisation, les résultats et la qualité fournis? Qu’est-ce qui manque? Qu’est-ce qui est inutile? Quelles sont les besoins inassouvis? demandes récurrentes? Utilisation de nouvelles technologies?
•procédés de fabrication de l’offre : demande, réalisation, commercialisation, distribution, logistique
2) par rapport à l’organisation interne
•processus/procédés : méthodes de travail? Outils? Qu’est-ce qui devrait-être harmonisé, amélioré, standardisé, revu, …? Qu’est-ce qui peut faire gagner du temps? Réduire les coûts? Être fait par l’entreprise ou par le client?
•circulation de l’information et communication : qu’est-ce qui manque? Qu’est-ce qui est utile? Qu’est-ce qui mobilise? Est-ce facile à trouver? Est-ce accessible?
•capitalisation sur les expériences positives et négatives : à quoi sont dus les succès et échecs rencontrés? Qu’est-ce qui pourrait être exploité? Dans quel domaine?
•processus d’innovation : stimulation et collecte des idées des collaborateurs? Exploitation des idées? Mise au point des idées? Mise en œuvre des projets?
3) par rapport au marché et à l’environnement
•veille par rapport au marché : journaux, revues spécialisées, expositions, salons…
•benchmarking auprès des structures concurrentes : qu’est-ce qu’elles font de mieux que vous? Qu’est-ce qui pourrait être repris et amélioré ?
•nouvelles technologies/connaissances : sur quoi pourrait-on s’appuyer? Quels impacts sur mon organisation interne ?
•évolutions démographiques, sociales, d’attitudes et de comportements: quels sont les impacts sur les besoins? Sur l’utilisation des produits et services? Sur l’exigence et la qualité? Les fonctionnalités? Sur les résultats?
•réseaux et communautés de pratiques : confrontation des savoir-faire et des pratiques, échanges, mutualisation des ressources et des expertises…
Il est à noter qu’au vu de ces différentes questions, l’objectif n’est pas de trouver une idée mais des tas d’idées. Car, toutes les idées identifiées ne sont pas forcément toutes bonnes à prendre !!
Etape cruciale avant la transformation en innovation : pensez à trier, évaluer, sélectionner les idées selon des critères bien définis.
Rien n’est plus frustrant d’avoir mobilisé des collaborateurs, passé du temps, dépensé de l’argent pour des innovations qui :
•ne sont finalement pas compatibles avec la stratégie et les missions de l’entreprise
•ne rencontrent pas leur public (clients, collaborateurs, utilisateurs)
•ne rapportent pas de gains, de bénéfices
•coûtent plus cher à produire, à commercialiser ou à entretenir
•ne respectent pas les normes ou réglementations en vigueur
•provoquent des dommages ou dysfonctionnements collatéraux
Retrouvez cette « check-list » en nous demandant ici notre outil gratuit pour trouver des idées et les transformer en innovations.